Numéro |
Pédagogie Médicale
Volume 12, Numéro 1, février 2011
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Page(s) | 37 - 48 | |
Section | Tribune | |
DOI | https://doi.org/10.1051/pmed/2011016 | |
Publié en ligne | 7 avril 2011 |
Tribune
Consensus mondial sur la responsabilité sociale des facultés de médecine
Contribution collective de la conférence pour le consensus mondial sur la responsabilité sociale des facultés de medecine 1
Global consensus for social accountability of medical schools
Contexte et problématique : Au début du XXe siècle, les facultés de médecine firent face à des défis sans précédent pour faire en sorte que la formation des médecins soit efficace et fondée sur des bases scientifiques, comme en témoigne le rapport Flexner en 1910. En ce début du XXIe siècle, d’autres défis importants sont à relever, notamment : l’amélioration de la qualité, de l’équité, de la pertinence et de l’efficience dans la prestation des services de santé; l’harmonisation avec les réalités sociétales; la définition de rôles nouveaux pour les professionnels de santé; la démonstration de l’impact des interventions sur le niveau de santé des citoyens. Méthodes : Pour tenter de répondre à ces défis, 130 organisations et experts de par le monde, ayant des compétences en éducation médicale, en régulation professionnelle et en politique de santé, participèrent pendant huit mois à une séquence de trois consultations selon la méthode Delphi, couronnée par une conférence de consensus de trois jours modérée par un arbitre extérieur. Résultats : Le consensus comprend dix directions stratégiques pour qu’une faculté de médecine soit « socialement responsable », insistant sur des améliorations indispensables pour : répondre aux besoins et défis actuels et futurs de la société; prioriser en conséquence l’orientation en matière d’éducation, recherche et service; renforcer la gouvernance et le partenariat avec d’autres acteurs de santé; évaluer et accréditer en vue de mesurer et d’améliorer la performance et l’impact. Une synergie entre réseaux et organisations est recommandée au niveau mondial pour la mise en œuvre du consensus, avec comme tâches : un plaidoyer pour la reconnaissance de la pertinence du consensus mondial; des consultations pour l’adaptation et l’application du consensus dans différents contextes; une recherche pour la confection de normes illustrant la responsabilité sociale; une coordination mondiale pour partager les expériences et soutenir les initiatives. Conclusion : Un siècle après la publication du rapport Flexner, le consensus mondial sur la responsabilité sociale des facultés de médecine est un jalon important qui marquera le développement de l’éducation médicale dans le monde à l’avenir.
Abstract
Context and issue: The beginning of the 20th century presented medical schools with unprecedented challenges to become more scientific and effective in the creation of physicians. This was captured in the Flexner report of 1910. The 21st Century presents medical schools with a different set of challenges: improving quality, equity, relevance and effectiveness in health care delivery; reducing the mismatch with societal priorities; redefining roles of health professionals; and providing evidence of impact on people’s heath status. Methods: To address those challenges 130 organizations and individuals from around the world with responsibility for health education, professional regulation and policy-making participated for eight months in a three-round Delphi process leading to a three-day facilitated consensus development conference. Results: The Consensus consists of ten strategic directions for medical schools to become socially accountable, highlighting required improvements to: respond to current and future health needs and challenges in society; reorient their education, research and service priorities accordingly; strengthen governance and partnerships with other stakeholders; use evaluation and accreditation to assess performance and impact. It recommends synergy among existing networks and organizations to move the consensus into action at global level, with a number of tasks: advocacy to recognize the value of the global consensus; consultancy to adapt and implement it in different contexts; research to design standards reflecting social accountability; global coordination to share experiences and support. Conclusion: A century after Flexner’s report, the global consensus on social accountability of medical schools is a charted landmark for future medical education worldwide.
Mots clés : Consensus / responsabilité sociale / faculté de médecine
Key words: Consensus / social accountability / medical schools
La version princeps de ce texte a été rédigée à l’issue de la conférence pour le consensus mondial sur la responsabilité sociale des facultés de médecine, qui s’est tenue à East London (Afrique du Sud) du 10 au 13 octobre 2010. Ce projet a été développé sous l’égide d’un comité de pilotage international composé des membres suivants : Magdalena Awases (Human Resources for Health (HRH), World health organization – WHO – Regional Office for Africa), Rebecca Bailey (HRH, WHO), Charles Boelen, co-président (consultant international, ancien coordonnateur du programme de l’Organisation mondiale de la santé – OMS – des ressources humaines pour la santé), Mario Dal Poz (HRH, WHO) Moses Galukande (Makerere University and International Medical Group), Jorge Eduardo Gutiérrez Calivá (Asociación Castarricense de Facultades y Escuelas de Medicina – ACOFEMED), Dan Hunt (Liaison Committee on Medical Education – LCME), Jehu Iputo (Walter Sisulu University), Yusuf Irawan (Hasanuddin University), Ahmed Alkafaji (Jordan University of Sciences and Technology), Joël Ladner (Université de Rouen), Sam Leinster (University of East Anglia), Stefan Lindgren (World Federation for Medical Education – WFME – and Lund University), Khaya Mfenyana (Walter Sisulu University), Tewfik Nawar (Université de Sherbrooke), André-Jacques Neusy (Training for Health Equity Network – THEnet), Björg Pálsdóttir (THEnet), Jean Rochon (Université Laval), Robert Woollard, co-président (University of British Columbia)
La présente traduction française a été élaborée par les membres du groupe « Santé et société » de la Société internationale francophone d’éducation médicale (SIFEM) : Charles Boelen, consultant international, ancien coordonnateur du programme de l’OMS des ressources humaines pour la santé (France), José Gomes, Département de médecine générale, Faculté de médecine et pharmacie, Université de Poitiers (France), Joël Ladner, Département d’épidémiologie et de santé publique, Faculté de Médecine de Rouen, Université de Rouen (France), Luce Pélissier-Simard, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke (Canada), Dominique Pestiaux, Centre académique de médecine générale, Faculté de médecine, Université Catholique de Louvain (Belgique), Tewfik Nawar, professeur émérite, Faculté de médecine, Université de Sherbrooke (Canada) et président du conseil d’évaluation de la Conférence internationale des doyens et des facultés de médecine d’expression française (CIDMEF)
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